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    Le destin de Charles VI se scella dans la forêt de Longaulnay, près de Buffes

     

     

    Le destin de Charles VI se scella dans la forêt de Longaulnay, près de Buffes

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    (au 3ème paragraphe LAURENT DECAUX précise dans sa publication "Aux abords du Mans, entre Fillé et Guécelard ...").

    *

     

     

     

    Durant la Renaissance : voilà une drôle d'histoire ! sacré roi à l'âge de 11 ans à la mort de son père Charles V, Charles VI prend réellement le pouvoir à l'âge de 20 ans en congédiant ses oncles qui avaient assuré la régence mais qui avaient pillé le trésor royal et assommé d'impôt le bon peuple. Autant dire que pour les ducs de Bourgogne, Berry, d'Anjou, de Bourbon... la pilule est amère mais depuis il est surnommé Charles "Le Bien Aimé" par ses sujets. Son grand-père Jean II le Bon (le père de Charles V) qui est d'ailleurs né comte du Maine au château du Gué de Maulny près du Mans avait créé une ordonnance établissant le franc en 1360.

    Car ce nouveau roi, trop jeune pour gouverner, se laissa néanmoins dominé par ses oncles qui commirent tant d'exactions qu'en 1382, les Parisiens massacrèrent à coups de maillets les collecteurs d'impôts ; ce fut l'insurrection des Maillotins et pour calmer les esprits, Charles VI voulut rappeler les conseillers de son père, gens de petite maison qualifiés de Marmousets par les grands seigneurs. Pour se débarrasser de ces Marmousets, les nobles essayèrent d'assassiner l'un d'entre-eux, le connétable Olivier de Clisson et c'est en vue de punir le meurtrier réfugié en Bretagne que Charles VI entreprit son expédition.

    Nous sommes donc en 1392, Charles VI a 24 ans. Il est donc roi de France de la dynastie des Valois et, à la tête de l'armée royale, le 5 août, il quitte LE MANS pour la Bretagne dans une expédition punitive.

    Le roi et son escorte quittent la ville après la messe du matin. Or, ce matin du 5 Août 1392, une chaleur caniculaire écrase notre bonne ville du Mans et la campagne environnante.

    La troupe se met en branle vers 9 ou 10 heures du matin, prend la direction de Malicorne et entre dans les bois de Buffes avant d'atteindre la forêt de Longaulnay. Son armée est impressionnante, on y compte pas moins de 265 chevaliers, 2267 écuyers, 146 archers, 48 compagnies d'arbalétriers et la sphère privée du Roi. Cette armée traverse la forêt du Mans en sortant par le gué de Maulny pour rejoindre Arnage et le chemin aux bœufs. On passe non loin de la maladrerie" de saint-gilles". A l'ouest de Guécélard, la troupe s'engage dans les bois que Huet de Buffes connaît comme sa poche.

     Pour lui c'est un honneur de montrer aux notables, seigneurs et chevaliers accompagnant l'armée de leur faire faire un court détour vers son château-refuge de Buffes d'où chacun peut
    admirer le beau petit village de FILLÉ. Puis après ce coup d'œil sur le site ils partirent dans la forêt de Longaulnay. Les chevaux marchent mal dans le sable et soulèvent la poussière. Derrière le Roi marchent ses oncles, les ducs de Berry, de Bourgogne, Philippe d'Artois et de Navarre. et c'est à cet endroit que survient un incident, en plein midi, alors que le soleil est à son zénith.

    Un excité à la figure hideuse sortit d'un buisson lui cria, en empoignant la bride de son cheval, "Arrêtes, Noble Roi, tu es trahi ! ". le Roi fut fort troublé de cette apparition ; sa tête qui était très faible en fut ébranlée. Cependant, on continua à marcher ; la forêt passée, on se trouva dans une grande plaine de sable où les rayons du midi étaient plus brûlants encore. Un des pages, assoupi sous l'effet de la chaleur, s'étant endormi, la lance qu'il portait, tomba sur le casque et fit soudainement retentir l'acier. Alors là, le roi sort de sa torpeur et on le vit, se lever sur ses étriers : il croit tomber sur une embuscade, il se saisit de son épée, pressa les éperons de son cheval  et s'élança en criant : "En avant !  sur ces traîtres, ils veulent me livrer aux ennemis !".

    Chacun s'écarta en toute hâte, pourtant pas si tôt que quelques-uns furent blessés ; on dit même que plusieurs furent tués, entre-autres, un bâtard de Polignac.  Le frère du Roi, le duc d'Orléans, se trouvait là tout près ; le Roi court sur lui, l'épée levée et allait le frapper : "Fuyez mon neveu d'Orléans, s'écrie le Duc de Bourgogne, Monseigneur est dans le délire. Mon Dieu, qu'on tâche de le prendre !" Mais il était si furieux que personne n'osait s'y risquer ! on le laissait courir çà et là et se fatiguer, en poursuivant tantôt l'un, tantôt l'autre. Enfin, quand il fut lassé et trempé de sueur, son chambellan, Charles de Martel, s'approcha par derrière et le prit à bras le corps ; on l'entoura, on lui ôta son épée, on le descendit de cheval, il fut couché doucement par terre.

    On défit sa jacque, , son frère et ses oncles s'approchèrent, ses yeux fixes ne reconnaissaient personne : les chaleurs du mois d'août ajoutées à la fatigue du voyage avaient dérangè entièrement son cerveau. "Il faut retourner au Mans dirent les ducs de Berry et de Bourgogne, voilà le voyage en Bretagne fini". 

    Et  on le ramena au Mans ligoté sur un chariot à bœufs gentiment prêté par le seigneur du château des Perrais, sans mouvement, sans parole et il restera dans la capitale de la province du Maine jusqu'au 18 août.

    A la suite de cette folie, Charles "Le Bien Aimé" devient Charles VI "Le Fol" et une terrible guerre civile éclata entre deux partis ennemis celui des Armagnacs et celui des Bourguignons. Charles VI mourut en 1422.





     


    Entre le soleil qui flamboie et la route qui poudroie, Charles VI dit "Le Bien Aimé" chevauchât... en direction de Malicorne, alors, bien sûr, comme il faisait chaud, la tête lui tournât mais il avait revêtu une tunique de velours et un chaperon de vermeil écarlate qui lui couvrait bien la tête : une "tenue très estivale" que l'on appelait une "jacque" ; enfin, non ce n'était pas vraiment la tenue idéale quand on crève de chaleur.

    Avant d'atteindre la forêt de Longaulnay, surpris, effrayé par un drôle d'individu en haillons, il fit une démonstration de ses talents de guerrier et en deux coups de cuiller à pot, deux de ses valets passèrent de vie à trépas et il en blessa deux autres qui trépasseront plus tard ; alors là, l'expédition est terminée : et le roi devient
    fou
    ...
     


    Une statue équestre en plâtre retouché à la cire le représente au musée du Louvre, département des Sculptures, oeuvre d'Antoine-Louis Barye, dans cette traversée de la forêt du Mans, effrayé (en réalité cette scène eut lieue dans la forêt de Longaulnay aux environs de Fillé et de Guécélard).




    Extrait d'un article de O.F. sur un ouvrage publié par Laurent DECAUX sur la folie de Charles VI  alors qu'un ermite s'est approché du roi entre Fillé et Guécelard (sic).

    Sources Bibliographiques : Dictionnaire topographique, historique et statistiques de la province du Maine de J.R. Pesche
    - Histoire de la Province du Mans collections Médiathèque Louis Aragon
    - Histoire des Chevaliers Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
    - Sur l'épisode le plus connu des passages des rois de France au Mans et qui reste celui du coup de folie du roi Charles VI : l'article "ET LE ROI DEVINT FOU" de la revue MAINE DECOUVERTES n° 20 de second trimestre 1999.
    ainsi que l'article des 18 Rois de France en province du Maine signés Philippe Bouton, Alain Moro, Daniel Etoc, Jacques Chaussumier et Jacques Gohier et que ce dernier situe aux alentours de Fillé et de Guécelard dans la fameuse forêt de Longaulnay . article paru dans le premier numéro de 2001 de la Vie Mancelle et Sarthoise.
    - sources et références manuscrites : archives départementales de la sarthe ainsi que Gallica Bnf.fr "Géographie du Maine".
    - passage de Louis XIII au Chateau de Buffe ; source et information : mémoire de D. LAPORTE-BEUCHER.
    - archives de la Mairie de FILLE
    - illustrations et informations sur livre d'histoire classe de 5° des Cours Complémentaires, RENAISSANCE-MOYEN AGE de E. PERSONNE ET P. MENARD des Editions NATHAN publié en Novembre 1958.
    - lecture complète de l'Union Historique et littéraire du Maine d'Ambroise Ledru n°10
    - lecture complète de la Revue Historique et Archéologique du Maine, 3ème série, tome 12.
    autre source bibliographique :
    - extrait d'un article "Un aspect de la Peste de 1626 dans le Haut-Maine" de Caroline Delaperelle dans les Malheurs du Temps publié par la revue culturelle et touristique du Dépt de la Sarthe n° 343, second trimestre 1999.
    - extraits du livre écrit par Monsieur André GOBENCEAUX sur la commune de GUECELARD "GUE-SEELARD" et remis au Maire de Fillé.-

    extraits des Données Chronologiques remises par Pierre Gouet au Maire de Fillé (Pierre Gouet 2005-2006).

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  • "Le Maine, situé sur le chemin de Calais à la Bretagne, est constamment traversé par les troupes à la solde d'Edouard III ainsi que par des bandes de pillards s'accaparant tout, rançonnant, brûlant, anéantissant les campagnes, les villages sans défense..." (1)

     

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    Edouard III, roi d'Angleterre, possède en France la Province de Guyenne. En 1337, il essaie de répéter, mais à l'inverse, l'opération de Guillaume-le-Conquérant, trois siècles plus tôt, en se proclamant roi de France. Il commence aussitôt la conquête de "son" royaume...
    Ainsi débute la période connue sous le nom de GUERRE DE CENT ANS qui durera de 1346 jusqu'en 1456
    qui va amener son cortège de malheurs dans le Maine.

     


    Il y a déjà des vignes à FILLÉ et pendant la guerre de cent ans, la rapacité des occupants anglais n'avait d'égal que la goinfrerie du dénommé Jean Falstoff, maître du régent le duc de Bedford, qui venait se goinfrer de charcutailles dans les métairies aux alentours du Mans et de fruits et du raisin dans le grand jardin du "Gros Chesnay". N'est-ce-pas le duc de Bedford qui faisait envoyer de FILLÉ en Angleterre de nombreuses barriques de vin du cru en écumant les vignerons de FILLÉ qui cachaient leurs barriques de vin et leurs denrées alimentaires dans le souterrain de FILLÉ ?
     


    Ce dernier paragraphe en lettres violettes est extrait des Données chronologiques sur l'histoire de Fillé sur sarthe que Pierre Gouet a remis en son temps à Monsieur G. Choisnet, Maire de Fillé ( Pierre Gouet 2005/2006). 

     

    Deux importantes périodes de famine avaient précédé cette époque : 1339 à 1341 et 1343 à 1346. Le printemps 1374 est si pluvieux que "les bleds sont gastés en terre..."
    S'y ajouta, les passages répétés des gens d'armes.

    Une fois de plus, ce fut la misère et le dépeuplement de notre territoire livré aux déprédations de la soldatesque anglaise. De nombreuses maisons construites en bois sont incendiées, Buffes est gravement endommagé, Mondan est ravagé le 16 Septembre 1380 en même temps que l'église de GUE-SEELARD est incendiée.

    Après la bataille de Crécy en 1346, Jacques de Maridort, cadet de la célèbre famille Warwick alliée à Thomas Becket (archevêque de Cantorbéry), s'installa dans la région de La Flèche. Un des seigneurs de sa suite trouvant les rives de la Sarthe accueillantes et appréciant les lieux pour le passage incessant des marchands au gué de FILLÉ avait entrepris de construire ce qui fut le premier château de Buffes. On y était à vrai dire plus en sureté derrière les épaisses murailles que pour le gîte et le couvert car le château était peu meublé et chaque hôte de passage devait amener table, banc et couchage.

     

      LA PESTE
     



    A partir de 1347 jusqu'en 1350, une peste épouvantable se fit sentir d'abord dans le Maine et en Anjou, puis en Bretagne et, suite aux fortes chaleurs d'été, s'étendit à toute la France ce qui généra une mortalité effrayante. 

    Cette extension s'accompagna à FILLÉ de l'ergot de seigle dû à la souillure des récoltes par les rongeurs ainsi qu'au manque d'hygiène. Dans l'Europe médiévale, le pain se faisait à base de seigle et l'ergot de seigle est un champignon de couleur vineuse ou noirâtre de un à six centimètres qui s'accroche aux épis lequel entraîne des convulsions épileptoïdes et une gangrène des extrémités ; il provoque également des hallucinations, des troubles étranges et des délires. L'hospice des Ardents fondé au X° siècle près de la cathédrale du Mans était destiné à recevoir ces malheureux atteints de maladies provoquées par l'ingestion de céréales (surtout l'ergot de seigle).

    Entre 1364 et 1380, sous Charles V, l'église de Roëzé a servi de fort aux Anglais. Par ailleurs, au début de Décembre 1370, Du Guesclin, connétable de France, recruta des combattants du cru qui, par leur bravoure, vainquirent les Anglais à Pontvallain le 4 Décembre 1370.

    Ces trois derniers paragraphes en lettres violettes sont extraits des Données chronologiques sur l'histoire de Fillé sur sarthe remises par Pierre Gouet au Maire de Fillé ( Pierre Gouet 2005/2006).

    En 1357, c'est le manoir du Gué-de-Maulny au Mans qui est ravagé.

     

    En fin d'année 1407 et début 1408, la France et l'Angleterre connurent l'hiver le plus long du Moyen Age. 

    A l'avènement de Louis III d'Anjou, comte du Maine, vers 1417, nouveau retour dévastateur des soudards d'Outre-Manche.

    Commandée par Beaudoin de Tucé, le 10 Août 1425, LE MANS, assiégée par le Comte de Salisbury, tombait aux mains des Anglais. Cette année-là, à la Suze, il y eût de violents combats pour la défense du château. (2)

    Vers la même époque, on dit qu'une galerie est creusée entre Buffes et le Gros Chesnay et il se disait encore il n'y a pas si longtemps qu'un trésor était caché dans ce souterrain. Or, vers 1860, lors du creusement du canal, aucune existence de souterrain n'a été découverte entre les deux sites, pas plus qu'au troisième millénaire - donc à partir de 2007 - les travaux effectués sur la plaine dite de "loisirs" et donc à l'emplacement de ce souterrain imaginaire, n'ont révélé la présence d'aucun trésor.

    Gilles de Retz qui séjourne dans son château de la Suze fait des "razzias" aux alentours jusqu'en 1448. A 21 ans, il s'était signalé en tuant de ses propres mains Blackburn, le commandant de la garnison anglaise au château du Lude.

    Ce dernier paragraphe est extrait des Données chronologiques sur l'histoire de Fillé sur sarthe remises par Pierre Gouet au Maire de Fillé ( Pierre Gouet 2005/2006).

    Ils reprirent aux Anglais le château de Malicorne dans le comté du Maine et la forteresse de Rennefort.

    Toutefois, en 1448, les Anglais abandonnent le Maine en incendiant le domaine de Buffes. C'est aussi à cette époque que prirent forme les jardins du Gros Chesnay arrachés aux eaux stagnantes du marais.

    Le seigneur de Mondan Jacques de Buffes devient l'héritier du domaine de Buffes, incendié au départ des Anglais.

    BUFFES SERA RECONSTRUIT - LA BEUNÊCHE TRANSFORMÉE A LA RENAISSANCE - "LE CHÂTEAU DU GRO
    S CHESNAY" SERA CONSTRUIT PLUS TARD PRES DU FIEF DES RICHARDIERES.

    En effet, Charles VII mettra fin en 1453 à la guerre de cent ans sur une victoire française. Son nom reste principalement attaché à l'épopée de Jeanne d'Arc qui lui permit de renverser une situation compromise et d'être sacré roi à Reims le 17 Juillet 1429. Très contesté dans sa légitimité même, Charles VII était devenu roi en 1422 en pleine guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons. Chef de fait du parti des Armagnacs, il avait été déshérité par son père, Charles VI, au traité de Troyes en 1420 au profit d'Henri V d'Angleterre.

    "Charles III, comte d'Anjou s'empare du Mans en 1447 où il chasse les Anglais. Depuis lors, nos rivaux d'Outre-manche n'eurent plus de prétention sur notre province."

    extrait "Le Mans  ancien et moderne et ses environs de Ch-J. Richelet de 1860 - Source BNF Gallica 

    L'occupation anglaise ainsi cessa dans notre province du Maine qui fut cruellement éprouvée car, à cette époque-là, la guerre se conduisait de façon féroce et cruelle. 

     

    (1) (2) Sources  extraits Maine-Découvertes n°20.

    En 1489, à la mort de Charles d'Anjou, le Haut-Maine entre définitivement dans le domaine royal.

     

     

     

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    Haremburgis

    Extrait de la Ballade des dames du temps Jadis, 'une poésie de François Villon, poète le plus connu de la fin du Moyen Age et mise en chanson par Georges Brassens.

     

    Le Pays ou Baronnie de Longaulnay, ancienne contrée, contenait la Forêt de Longaulnay ou forêt du Mans d'environ 17 000 hectares, dont il est fait mention dans le roman de "Berthe aux grands pieds",(*) qui s'étendait sur les paroisses de Roêzé, la Suze, Saint-Jean-du-Bois, Fercé, Mézeray, Courcelles, Ligron, La Fontaine-St-Martin, Saint-Jean-de-la-Motte, Oizé et Cérans Foulletourte, Parigné le Polin et puis la limite nord de FILLÉ et enfin, Guécélard. (Il existe un autre Longaulnay mais sis en Bretagne Ile et Vilaine).

    Ce sont en majeure partie des terres de landes, de marécages, parfois de terrains pauvres, de sables et de sables délavés le plus souvent que nos paysans pleins de bon sens, appelaient encore il y a quelques années "de la terre volée" jouant sans doute sur les mots car la terre le porte, ce sable, d'un voisin à l'autre et il vole...

    Des historiens locaux situent la naissance de FILLÉ vers 1400 mais visiblement d'après les recherches effectuées, FILLÉ existait bien avant l'an 1400.

    Terre de pins, de pins maritimes et de pins sylvestres, de pauvres chênes noueux, de quelques châtaigniers. Terre cendrée, grise ou violacée, tout juste bonne aux topinambours, aux pommes de terre, et aujourd'hui à quelques asperges. C'est dire les modestes bordages, les masures et la misère qui trop souvent y régnait dans cette contrée.

    Par ailleurs, sécheresse, calamités agricoles et hivers rudes n'épargnèrent pas nos paysans filléens.

    Un froid terrible régna sur les mois d'hiver 1076/1077 à tel point qu'il en détruisit la plupart des arbres dans le Maine. En 1125, la neige accompagnée de grande froidure dura jusqu'en mai. Pendant les mois de janvier, février et mars 1358, des quantités extraordinaires de neige tombèrent rendant la vie paysanne très difficile.

    A ces calamités agricoles s'ajoutèrent d'autres attaques :

    Guillaume le Bâtard, Duc de Normandie, envahit le Maine. Ses troupes se comportèrent comme des guerriers sans pitié, arrachant les vignes et arbres fruitiers, brûlant les maisons, violant les femmes et massacrant les enfants en bas âge.

    Ce dernier paragraphe en italique et lettre noires est extrait des Données chronologiques remises par Pierre Gouet au Maire de Fillé (Pierre Gouet 2005/2006)

    Malgré la résistance locale, Guillaume le Conquérant qui revendique le comté du Maine, état tampon entre l'Anjou et la Normandie, occupe LE MANS et y intronise son fils en 1063 alors que celui-ci n'est âgé que d'une dizaine d'années. Le duc de Normandie est donc le véritable maître du Maine.

     

    Guillaume-statueFalaise-020

    statue de Guillaume le Conquérant à Falaise.

     

    La Forêt du Mans devenue si célèbre par l'aventure qui coûta la raison à l'infortuné Charles VI (voir rubrique précédente) est aujourd'hui entièrement détruite à l'exception de quelques bosquets.


    (*)" C'est dans un roman médiéval d'Adené Le Rois du XIII° siècle - p. 34 où il est question de Berthe de Laon, épouse de Pépin Le Bref, elle se serait éloignée du campement, et égarée dans la forêt du Mans,

     

    Berthe aux grands pieds

     

    Dans ce Roman, Adéné Le Rois qualifie ROEZE, notre commune voisine,  de" jardin de Roses" et il mentionne que le ruisseau le Fessart coule à quelques pas du clocher de Roezé.

    roeze sejour des fleurs

     

    Source : Gallica.Bnf.fr Bibliothèque Nationale de France

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    http://www.annuaire365.info/art-culture-p1-11.html

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    Le temps des Croisades à Fillé

    Photo ci-dessus et paragraphe précédent : En Octobre 1999 eut lieu dans le cadre du Manoir de la Beunêche une reconstitution historique de l'époque médiévale retraçant  histoire et intrigues dans ce manoir au temps des moines de la Couture et de ceux du prieuré de Loroux. Une fête brillante intitulée "La légende de l'anneau de la Bunayche" mise en scène par des bénévoles de Fillé et Roëzé en présence d'une foule nombreuse.

    En 1095, un pape français, Urbain II, prêcha la Croisade au concile de Clermont pour la délivrance de Jérusalem car à Jérusalem se trouvait le tombeau du Christ. Il fut secondé dans son oeuvre par le moine, Pierre l'Ermite et au milieu d'un grand enthousiasme ponctué des cris de "Dieu le veut !", une foule de gens promit de partir. A côté de milliers de pauvres gens qui partaient vers l'Orient, la féodalité dirigée par Godefroy de Bouillon organisa l'expédition. Hélas, la croisade populaire conduite par Pierre l'Ermite et partie la première périt presque tout entière en Asie Mineure, massacrée par les Turcs, peuple asiatique venu du Turkestan et musulmans fanatiques qui rendaient difficile tout pélerinage.

    (source : extrait du livre d'histoire de la classe de 5° concernant le Moyen âge par E. Personne et P. Ménard de mai 1957, page 93).

    Le pape Urbain II pour appuyer la mobilisation et assister au départ de la première croisade aurait séjourné au Mans du 16 au 19 Février 1096. Par les chemins boueux et dangereux du royaume de France, le souverain pontife ne se déplaçait jamais seul ; il avait une bonne avant-garde de soldatesque armée jusqu'aux dents, bardée d'armures imposantes et flanquée de lourdes épées et lances, chargée d'ouvrir le chemin et de chasser les importuns. Une forte escouade de nobles avec leurs gents d'armes, leurs écuyers suivaient tandis que les cardinaux, les nonces apostoliques, les évêques et les moines encadraient le chef de la chrétienté.

     

    Quelques jours auparavant, de passage à Sablé le 14 Février 1096, le pape Urbain II souhaita se recueillir quelques temps dans le modeste cloître de Solesmes et rendre visite à Hoel, évêque du Mans, fugitif et réfugié chez les moines qui attira une foule considérable dans l'abbaye pour lui témoigner sa vénération.




     

    LE PAPE URBAIN II


     

    Ainsi, pour la première croisade, un long cortège bruyant de chars à boeufs, de bourricots lourdement chargés, transportait toute l'intendance, de gros coffres bourrés d'ornements du culte, d'ustensiles de cuisine et de nourriture. 

    Suivait le corps des services ; en général des paysans ou paysannes, des enfants interpellés par les sermons enflammés de prédicateurs plus ou moins fanatiques formés par le moine Pierre l'Ermite. Ces pauvres gens avaient vendus leurs maigres biens pour répondre au dictat d'Urbain II "Dieu le veut !".

    Des hommes d'armes, des lanciers, des cerfs enrôlés de force par leurs seigneurs fermaient le banc pour éviter au riche convoi de se faire attaquer par l'arrière par des bandits de grands chemins. Toute cette armée dut emprunter la voie romaine qui "frôlait" la Sarthe.

    C'est dans ce contexte que Jacquelin de Jalesne, de Maillé, premier noble cité comme possesseur du fief de la Beunêche rendit humble hommage au saint homme mais, trop jeune pour participer à la première croisade, il aurait proposé quelques hommes forts de
    FILLE, de solides gaillards soustraits à leur famille, pour former la petite troupe de guerriers qui accompagnait le convoi durant ce long voyage vers la terre sainte.

     

    Ces paragraphes concernant le pape URBAIN II sont extraits des Données chronologiques remises par Pierre Gouet au Maire de Fillé (Pierre Gouet 2005-2006).

     

     

    LE MANOIR DE LA BEUNÈCHE

    Le temps des Croisades à Fillé

     

    Le temps des Croisades à Fillé

    extraits de la Revue Archéologique et Historique du Maine (année 1932) Source : BNF.Gallica

     

     
     
     
    Manoir de la Beunèche avant la dernière guerre
     
     

    En 1167, première trace de l'existence du domaine de la Bunayche ; le nom de Bunayche apparaît dès le XII° siècle dans un   accord conclu entre les moines de la Couture et ceux du prieuré de Loroux (pays angevin). Le blason des De Jalesnes : d'argent à 3 roses de gueules boutonnières d'or, posées 2 et 1.

     

     

    Le temps des Croisades à Fillé

     

    extrait de la Revue Archéologique et Historique du Maine (année 1932) Source : BNF.Gallica

     

    Les de Jalesnes appartenaient à une famille de chevalerie qui portait depuis le XI° siècle le nom d'un fief et seigneurie du même nom à Vernantes en Anjou. Cette terre fut érigée à leur profit en Marquisat par lettres-patentes en décembre 1634. Cette famille s'est implantée dans le Maine, à Roezé sur Sarthe, au milieu du XV° siècle et y a habité le manoir de la Beunêche(*) pendant deux cent ans. Les de Jalesnes se sont éteints en 1642. Le seigneur de la Beunêche était l'un des personnages les plus importants lors de la course des lances à la procession des Rameaux de la Ville du Mans.

    Il eut trois fils dont l'aîné, Claude de Jalesnes, est présumé avoir construit l'ancien manoir de la Beunêche sur lequel se trouvent sculptés sur les lucarnes et sur la porte, les écussons de Jalesnes, accolés de Vendômois et de Jalesnes, surmonté du chapeau d'abbé. De son mariage sont issus deux enfants dont une fille, Charlotte et un fils, Michel qui est probablement le père de Charles, marquis de Jalesnes. Ce personnage né en 1588, décède e 1642 ne laissant que deux filles. Avec elles s'éteignait la maison de Jalesnes.

     

     

    Scan

    La fête des Lances a lieu traditionnellement tous les ans à Champagné près du Mans le jour des Rameaux. Cette fête médiévale date de 1530 environ et commence le matin par une procession où le Christ en croix, porté sur un brancard par quatre hommes, est escorté par douze lanciers. Cette procession est suivie de la messe de la Passion. L'après-midi a lieu le défilé puis le bris des lances où chaque lancier doit ficher la pointe ferrée de sa lance dans le poteau de la quintaine.

     

    *) Etabli sur l'antique chemin d'Etival à Parigné, les seigneurs d'autrefois établirent le manoir de la Beunêche, son moulin et ses vastes dépendances dont l'existence remonterait à 1167 mais les descendants des de Jalesnes firent sans doute reconstruire le manoir et le moulin tels qu'ils existent aujourd'hui. 

    (source CHRONOLOGIE HISTORIQUE DU MAINE - Médiathèque du Mans).

     

     

     

    Après une deuxième Croisade qui, dirigée par Louis VII de France, aboutit à un échec devant Damas car les attaques des Turcs devinrent plus menaçantes et Saladin 1er s'emparant de Jérusalem, Frédéric Barberousse, empereur d'Allemagne, Philippe Auguste, roi de France et Richard Coeur de Lion, roi d'Angleterre, entreprirent en 1189 la troisième Croisade. Mais Frédéric Barberousse se noya dans une rivière d'Asie Mineure et les Croisés Allemands se dispersèrent, Philippe Auguste plus soucieux de la Maison capétienne que de la Terre Sainte revint en France et Richard Coeur de Lion fut blessé. Richard et Saladin parvinrent à un accord pour Jérusalem en 1192 au terme duquel la ville de Jérusalem resta musulmane mais serait ouverte aux pèlerins chrétiens.  

    (source : extrait du livre d'histoire de la classe de 5° concernant le Moyen âge par E. Personne et P. Ménard de mai 1957, page 93).

     

    Ainsi, donc, en 1167, on trouve une première trace de l'existence du domaine de la Beunêche alors que le seigneur Jacquelin de Jalesnes, de Maillé, de la Beunêche et de Gilbourg répondait aux appels vibrants de Saint Bernard de Vézelay. Devenu Chevalier du Temple, Jacquelin participe donc à la troisième croisade. Le 3 Juillet 1187 au pied des collines de Hittin, près du Lac de Tibériade, Saladin le Grand remporte une victoire sur les armées franques desservies par l'incompétence du roi de Jérusalem, Guy de Lusignan, la trahison du grand-maître des Templiers, Gérard de Ridefort et la brutalité de Renaud de Chatillon. Cernés, les chrétiens se battent avec héroïsme. Jacquelin de Jalesne, Chevalier du Temple, reste seul debout sur le champ de bataille mais son cheval abattu sous lui l'entraîne dans sa chute. Il se relève et la lance à la main, continue à repousser l'ennemi qui, devant sa bravoure, lui propose de partir à sa guise, libre.

    Jacquelin refuse et continue de se battre mais ayant perdu trop de sang, il meurt.

    Les Turcs, subjugués par son courage, se partagent les lambeaux de ses vêtements pour en faire des reliques.

    Les Paragraphes en lettres bleues  concernant l'épopée de Jacquelin de Jalesnes près du lac de Tibériade sont extraits des Données chronologiques remises en leur temps par Pierre Gouet à G. Choisnet, Maire de Fillé (Pierre Gouet 2005-2006).

     








     

     

    La bataille de Hattin




    sources :

    Les premiers paragraphes concernant le pape URBAIN II  et ceux concernant Jacquelin de Jalesnes près du lac de Tibériade sont extraits des Données chronologiques remises par Pierre Gouet au Maire de Fillé (Pierre Gouet 2005-2006).

    essai historique sur l'abbaye de Solesmes et Dom Prosper Guéranger, ouvrage paru en 1846.

    livre histoire classe de 5° des Cours Complémentaires
    Moyen-Age - Renaissance E. Personne et P. Ménard des Editions Nathan
    Imprimé aux Editions Tardy-Bourges en Novembre 1955.



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    "QU EST-CE QUE MILLE ANS, PUISQU'UN SEUL MOMENT LES EFFACE ?"    BOSSUET

     

     

    Au XI° siècle, le comté du Maine, état tampon entre la Normandie et l'Anjou, est un enjeu entre deux grandes puissances : le comté d'Anjou et le duché de Normandie.  Finalement, en 1058, le comte du Maine Herbert II s'échappe du Mans occupé par le comte d'Anjou. Sans enfant, il lègue le comté du Maine à Guillaume le Conquérant. Mais Guillaume contrôle difficilement le Maine et les Normands sont chassés par une révolte qui porte au pouvoir le gendre de Herbert 1er du Maine. Son petit neveu, Elie de Beaugency finit par s'imposer comte du Maine. La fille d'Elie épouse Fouque V d'Anjou qui récupère le Maine en 1110, après la mort de son beau-père. Foulque V transmet ensuite le comté du Maine à son fils Geoffroy Plantagenêt.

    Philippe Auguste s'attaque ensuite à l'empire Plantagenêt...  

    Fillé, petit village du Haut-Maine situé sur la Sarthe, fut donc sous l'autorité de Guillaume le Conquérant entre 1063 et 1070, rattaché ensuite en 1110 à l'Anjou sous l'autorité de Foulques V puis englobé dans les possessions de Henri II Plantagenet, roi d'Angleterre.

    En 1203, Philippe Auguste prend le Maine à Jean-sans-Terre.

     

     

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    Henri II Plantagenet, roi d'Angleterre, né au Mans le 5 Mars 1133.
     
    C'était un homme très cultivé qui parlait plusieurs langues.
    Mais il était très impulsif, ses colères étaient redoutables.
    Il est inhumé à l'abbaye de Fontevraud près de Saumur.
     
     
     
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    Sur le parcours de PARIS-NANTES des grands chemins médiévaux et voies antiques, FILLÉ semble avoir été une étape importante.

    En 1041, le seigneur Jean HUET aurait été propriétaire d'un domaine appelé Buffes, en bordure de la Sarthe, place forte pour le repos et la sécurité des voyageurs et des pèlerins de l'époque. (*)

    (*) Ce château se trouvait donc le long de la Sarthe, en face le moulin de Fillé, sur la rive opposée.

    Dans la revue Historique et Archéologique du Maine d'Avril-Mai 1924 à la page 155, Monsieur Cordonnier-Détrie décrit le domaine comme suit :

    "Buffe, ancien fief sur la rive gauche de la Sarthe, situé sur la commune de Guécelard à 5 ou 600 mètres de l'église de Fillé était relié au Gros Chesnay dont il dépendait par des souterrains passant sous la Sarthe dont les entrées ont été comblées depuis. De Buffe, des ses murs, de sa chapelle et de son pont-levis, il ne reste que quelques pierres, les murs anciens ayant servi à la construction de la ferme actuelle. Buffard sur la Route Nationale de la Flèche, diminutif de Buffe, en dépendait."  

    extrait de la Revue Historique et Archéologique du Maine - Avril-Mai 1924 - page 155. Source BNF.Gallica


     

    Le Domaine de Buffe et la Seigneurie du Gros Chesnay

     

    Dans le dictionnaire statistique de la Sarthe, Julien-Rémy Pesche écrit au sujet de la paroisse de Fillé :

    "Histoire Féodale. La seigneurie de la paroisse était annexée, dans l'origine, au château de Buffe, situé de l'autre côté de la rivière de Sarthe, un peu au-dessous du bourg. La tradition veut que ce manoir, sur lequel on n'a aucun renseignement précis, ait été bâti par les Anglais. Remarquable seulement par ses grandes croisées carrées divisées par des croix en pierre, ce château paraît avoir été reconstruit ou restauré depuis assez peu de temps. Défendu au Nord par la Sarthe, qui en baigne les murailles, sa cour était close de murs ayant une belle porte d'entrée au sud et une avenue en face ; l'un des deux pavillons construits près de cette porte servait de chapelle domestique ; le tout était entouré de douves actuellement comblées : il n'y reste plus rien aujourd'hui qui annonce qu'il ait été fortifié.

    En face et au nord de Buffe, de l'autre côté de la rivière est le château du Gros chesnay construit près du fief des Richardières est devenu le chef-lieu de la Seigneurie lorsque les propriétaires de Buffe ont abandonné cette habitation."

    En 1425, le Haut-Maine est d'abord au pouvoir des Armagnacs et des Bourguignons puis, de nouveau aux mains des Anglais. C'est vers cette période que se situe la naissance de Fillé.

    extrait du mémoire de maîtrise de Lettres de Dominique Laporte-Beucher. 

     

     

    Le Domaine de Buffe et la Seigneurie du Gros Chesnay

    En 1451, Pierre de Germaincourt, mari de Marie du Bouchet rend aveu à Jehan II d'Averton pour les terres et la seigneurie de Buffe. Nouveaux aveux en 1453 et 1455. Marie du Bouchet est la fille aînée d'Etienne du Bouchet, seigneur de Mondragon et de la Forteri. Les Germaincourt sont possessionnés dans le Maine depuis le XIV° siècle."

     

     

    FILLE qui se trouve de l'autre côté de la Sarthe, face à Buffe, est donc bordée par la rivière qui lui sert de limite communale.

    ORIGINE DU NOM : DU NOM d'H. de Fillé mentionné en 1177. (sources le Patrimoine des Communes de la Sarthe - éditions Flohic)

    "En 1085, une famine horrible désole la ville du Mans. Le septier de bled se vendait jusquà 7 sous d'Or (environ 42 francs)...".

    "Entre 1136 et 1144, pendant ce laps de temps, une famine désole le Mans. Ce fléau fut suivie d'une grande mortalité....".

    extrait de l'ouvrage "Le Mans ancien et moderne et ses environs" de Ch - J. Richelet de 1860.

     

    Le développement médiéval de la paroisse est lié à l'importante seigneurie de Buffes.

    Durant l'été 1230, Blanche de Castille, femme de Louis VIII et mère de Saint-Louis eut l'occasion de parcourir, avec le jeune Roi, notre région à la tête d'une armée pour réprimer la rébellion de Pierre Mauclerc, Duc de Bretagne. Ils auraient été reçus au château de Buffes.   (extrait des Données chronologiques remises au Maire de Fillé par Pierre Gouet).

    Pierre Gouet 2005-2006

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    Blanche de Castille surnommée "L'amour des Pauvres" tableau de MOREAU DE TOURS - LE MANS MUSEE DE TESSE (http://www.culture.gouv.fr/documentation/joconde/fr/recherche/rech_libre.htm).

    Jehan de BELLENGER, écuyer, était seigneur du GROS CHESNAY avant 1484. De la terre du GROS CHESNAY dépendaient divers fiefs et seigneuries et les assises étaient tenues au château même du Gros Chesnay.
    Jehan de BELLENGER l'échangea en 1484 avec Alexandre Mainard (alias MESNARD) époux de Jeanne LE GRAS, fille de Michel LE GRAS, Seigneur du LUART et de Marie CHAMBELLAN. Leur fils, Guillaume MAINARD, seigneur du GROS CHESNAY épousa Anne QUERLAVOINE dont ils eurent une fille Anne MAINARD, dame du GROS CHESNAY qui épousa vers 1550 François LE BOINDRE, deuxième du nom, Seigneur du PERRUCHET. Ils sont décédés avant 1585.




    Guillaume MESNARD possédait, outre la seigneurie du GROS CHESNAY, un moulin seigneurial banal certifié avoir été construit en 1566, situé dans le centre du bourg, avec les terres attenantes. Ce moulin qui apparaît à l'époque de façon certaine dans les actes se profile à l'écart du village le long de la Sarthe (le canal n'existait pas encore).

    Le moulin seigneurial banal de Fillé est à l'origine une modeste construction de pierre composée d'un rez-de-chaussée et couverte d'une haute toiture à deux versants. Les murs sont en moellons apparents percés par d'étroites ouvertures placées en haut des murs et encadrées de grès roussard. Ce moulin est édifié sur le barrage baigné par la rivière sur ses quatre côtés.







    photo collection particulière

     

    Sous l'ancien régime, le moulin appartient nécessairement à un seigneur car le droit de moudre le grain était une "banalité", un droit féodal, d'où l'adjectif de moulin "banal".

    En 1647, dans les partages de Jacques Fouineau, le seigneur de Buffes est dit propriétaire des moulins de Fillé - (Bourg et Beunêche ; extrait des Données Chronologiques Pierre Gouet 2005-2006).

    Dans le dictionnaire statistique de la Sarthe, Julien-Rémy Pesche parle du moulin de Fillé en ces termes :

    "Moulin du bourg à deux roues. Le bac placé en face du bourg de Fillé facilite la communication entre les deux rives de la Sarthe et les deux portions de la commune. Une porte marinière est établie un peu au-dessous pour la navigation de cette rivière :  cette écluse existait plus bas, vis-à-vis de l'endroit appelé Les Petites Isles avant que cette navigation ne fut abandonnée vers 1500. Le moulin et le bac étaient féodaux et appartenaient au Seigneur du Gros Chesnay..."


    La situation du meunier comme celle des paysans en découle puisque ceux-ci sont contraints d'aller y faire moudre leur grain.

    L'origine des moulins tient dans une grande pierre plate faite pour étaler les grains de blé et une petite pierre ronde pour les écraser. Inventée par les Romains, la meule tournante était composée de deux pierres plates que des hommes et des chevaux faisaient tourner. Et de là, ils imaginèrent de placer ces meules à côté des rivières afin de pouvoir profiter de la force de l'eau et faire tourner la meule grâce à une roue.

    Au Moyen-âge, le nombre de moulins augmenta et la Sarthe possédait un très grand nombre de moulins. Celui de Fillé est un des plus anciens d'entre-eux.

    Après cette longue période de guerres féodales et de la guerre de cent ans qui dura de 1337 à 1453, une nouvelle société fondée sur le droit féodal est parvenue à se mettre en place : autour du château, les moulins, forge, four, lavoir, tout ce qui est nécessaire à la vie quotidienne des habitants est mis à leur disposition par le seigneur qui perçoit, en contre partie, cens, taxes et redevances variées.

     

    Le Domaine de Buffes et la Seigneurie du Gros Chesnay

     

    "En 1472, aveu de Robert de Germaincourt pour la seigneurie de Buffe au seigneur de Belin.

     

    - 20 Juin 1496, Philippe de Germaincourt seigneur de Buffes depuis 1486, rend aveu à Jehan III, seigneur de Belin, du Perray et du bourg d'Averton pour la seigneurie de Buffes.

    - 1er Janvier 1503, Jehan III d'Averton reçoit l'aveu d'Ambroise de Germaincourt, seigneur de Buffes pour ... hébergement, les terres de la seigneurie de Buffes qu'il renouvela en 1513.

    - 1529 et 1542, déclarations rendues à Beaudoin de Champagne pour les fiefs et seigneuries de Buffe par Jean Lebalay, prêtre...

    - 16 Janvier 1541, Payen II, seigneur de Belin, du Perray et du Bourg d'Averton, ayant succédé Jean IV, reçoit aveu de René de Germaincourt, seigneur de Buffe depuis 1539.

    Buffes fut, jusqu'à la fin du XVII° siècle, un fervent et un important bastion du protestantisme, soigneusement évité lors de leur passage par les rois Henri IV et Louis XIII."

     

    Extraits du livre écrit par Monsieur André GOBENCEAUX L'HUISSIER sur GUECELARD.

     

     

     

     

    FILLÉ SE TROUVANT A LA BASE D'UN TRIANGLE QUI RELIE TROIS DOMAINES IMPORTANTS :

    * "BUFFE" GUESCELARD
    * "LA BEUNECHE" ROEZE
    * "LE GROS CHESNAY" FILLÉ

    CES TROIS SEIGNEURIES VONT PAR LEUR AUTORITE ET LEURS POUVOIRS GÉRER A LEUR GUISE CETTE ENCLAVE.

     


    Précédemment, en 1398, Perrine de Buffe avait fait acte de "vendition" (acte de vente) de la métairie de Bourdigale au profit du procureur de la fabrique d'Arnage. Plus tard, en 1412, Jehan de Germaincourt et Perrine, sa femme, sont témoins d'une donation à Huet de Buffe du Domaine de Saint-Benoît dans la suzainerie de la Suze.

    L'église de FILLÉ dont la paroisse a été fondée en 1135 abrite une statue en terre cuite de la VIERGE A L'ENFANT, joli symbole de la Renaissance. Cette statue est l'oeuvre de Charles Hoyau qui est un des sculpteurs les plus doués du XVII ° siècle. Il a joui dans le Maine, de son vivant d'une notoriété certaine. Il a réalisé la très belle statue de la Sainte-Cécile dans la cathédrale du Mans ainsi que plusieurs statues de la Vierge dont celle de l'église de FILLÉ. Dans cette église, on remarquera la pose élégante et le drapé animé avec grâce qui évoquent le talent de Charles HOYAU. Cette statue fortement endommagé au XX° siècle par l'incendie de 1944 en garde des séquelles ce qui permet d'observer les différentes parties de l'œuvre. En effet, celle-ci

    fut cuite par morceaux qui furent assemblés dans un second temps. L'enfant Jésus s'appuie sur le bras gauche de Marie et sa main repose sur la poitrine de la Vierge. Il semble que les doigts de Marie forment le monogramme du Christ.

     

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    Le curé de FILLE paya 22 livres Mançoises* valant 3 arcs et 8 deniers tournois pour ses vignes du "Groux Chesnayes"

    * livre mansoise = denier du Mans : cenomanense ou mansoise.

    * le double denier tournois est ancienne monnaie émise par les rois de France à partir de la fin du XIII° siècle :

    - pendant la période médiévale et post-médiévale où le double deniers tournois est une monnaie de billon fabriquée à la main,

    "La Fabrique est un conseil composé de paroissiens élus appartenant à la Communauté des habitants de la paroisse et chargé d'administrer et de gérer les biens religieux.

    A l'origine, les fabriques étaient composées de membres du Clergé ou marguilliers qui dressaient la liste des pauvres. Elles comprenaient un conseil de fabrique, assemblée délibérante et un bureau des marguilliers, organe d'exécution.

    A l'exception du curé et du maire, membres de droit, les fabriciens étaient d'abord nommés par l'Évêque et le Préfet avec renouvellement tous les trois ans.

    En examinant la gestion du procureur de fabrique de Fillé, nous pouvons nous renseigner sur les biens et revenus de l'église au XV° siècle, sans être surpris de la modicité des recettes examinées de 1461 à 1468. Ces recettes provenaient en grande partie d'une redevance des fidèles appelée "les droictures de Pâques" et dont le curé percevait la moitié. En revanche, venaient s'ajouter à cette redevance, les offrandes des fidèles, tantôt en nature, tantôt en argent.

    Mais les ressources étaient bien restreintes à Fillé et de ce fait le procureur de fabrique n'arrivait pas à équilibrer son budget. En conséquence, le luminaire qui représentait la plus large part des dépenses avait été considérablement économisé. Les cierges achetés pour Pâques 1462 avaient servi à toutes les solennités de l'année. De plus, on employait que peu d'encens.

    D'autres dépenses, telles que le versement d'une petite somme au doyen ou au représentant qui venait exercer dans l'église son droit de visite, une petite rétribution au procureur de fabrique qui, lui non plus n'exerçait pas gratuitement sa charge (ce qui est logique) l'entretien du mobilier de l'église ainsi qu'une somme versée aux Seigneurs des fiefs, n'arrangeaient pas, bien entendu, les comptes de notre procureur de fabrique !

    C'est ainsi que, pour faire face à ces diverses charges, les revenus ordinaires ne suffisaient pas. Les habitants qui étaient en possession de quelque bien que ce soit devaient verser une somme proportionnelle à la valeur de l'acquisition.

    Les déficits des comptes de fabrique de 1698 ont été ainsi comblés. Cela ressemble à ce que nous acquittons de nos jours et qui s'appelle l'impôt ? ...".

    (extrait de l'Historique de Fillé "Les Comptes de Fabrique de Fillé de 1461 à 1468" La Roue Tourne décembre 1984).  

     

     


    Dans le dictionnaire statistique de la Sarthe, Julien-Rémy Pesche parlait ainsi de la paroisse de Fillé :

    "L'église de Fillé est sous le patronage de Saint-Martin, abbé de Vertou...Assemblée le dimanche le plus prochain du 24 Octobre. La cure était présentée par l'abbé de la Couture du Mans. Il y avait plusieurs chapelles fondées, celle de Champmortier, de Saint-Jean-Baptiste et la prestimonie de Gaupuceau..."

     

    039

     

     

     

     

     

    Au moyen âge, les sergents étaient des personnages chargés d'exécuter des tâches généralement subalternes aidant le Maire ou l'intendant dans un domaine. En ce nous qui concerne à FILLÉ, le sergent aidait le Seigneur. Ils étaient rétribués au moyen de la tierce partie des amendes et des choses qu'ils avaient confisquées.

    Il en était ainsi dans les sergenteries secondaires de la province du Maine, dans celle de Tucé et Domfront-en-Champagne notamment mais, par contre, à FILLÉ, le sergent seigneurial ne prenait rien. 

     

    Les Seigneurs Mesnard abandonnèrent donc par la suite le château fortifié de Buffe pour le château du Gros Chesnay en rive droite de la Sarthe et annexèrent à cette terre la Seigneurie de SPAY, paroisse voisine et celle de ROËZE, autre commune limitrophe partagée entre les Seigneurs de la Suze par la réunion au Gros Chesnay des fiefs de Vauguyon et de la Beunêche.

    1030 est l'année où est institué la date du 2 Novembre pour fêter les morts.





     

    photo collection particulière
     






    Le château du Gros Chesnay est d'époque Louis XIII. Au bout d'une longue allée que côtoie, à gauche, une douve tandis qu'à droite un terre-plein rectangulaire est entouré d'eau, le château du Gros Chesnay dresse sa façade orientale. L'allée anciennement toute droite aboutissait au château après être passée entre deux pavillons carrés dont l'un servait de chapelle.

    Au devant de la façade nord, il existait un jardin planté à l'anglaise, des terrasses, des bosquets et un bois bien percé s'étendant au Nord-Est, partie en futaie, partie en taillis ; vis-à-vis de la façade sud, une première cour gazonnée, close de murs et de grilles à hauteur d'appui.

    Autant d'îles de verdure du plus agréable aspect.

     

    Dans le dictionnaire statistique de la Sarthe, Julien-Rémy Pesche écrit au sujet du chateau du Gros chesnay :

    "Construit il y a moins de deux siècles, le château du Gros Chesnay se compose d'un bâtiment régulier flanqué de quatre tourelles rondes à ses quatre angles et d'une grande galerie en retour partant de la tourelle nord-est et s'allongeant au nord ; d'un autre bâtiment percé de quatre croisées attenant à l'est du précédent ; de communs, d'une fuie et d'une ferme à côté. Au devant de la façade nord, un jardin planté à l'anglaise, des terrasses, des bosquets et un bois bien percé s'étendant au nord-est, partie en futaie et partie en taillis ; vis-à-vis la façade sud, une première cour gazonnée close de murs et de grilles à hauteur d'appui avec deux pavillons carrés aux deux angles opposés au château dont l'un servait de chapelle ; une belle avenue qui s'étend jusqu'à la rivière, et au-delà jusqu'à la grande route, sur une longueur de 3 kilomètres et demi, à partir du château ; à côté, à gauche de cette avenue, de nombreux canaux remplis d'eaux limpides se croisent et divisent une jolie prairie en plusieurs carrés entourés de plantations d'arbres, ce qui forme autant d'îles de verdure du plus agréable aspect. Le fief du comté de Belin s'étendait aussi sur Fillé..."


    sources et références manuscrites : archives départementales de la Sarthe
    recherches ponctuelles dans les séries E, F, O, M, N.
    archives de la Mairie de FILLE.
    sources et références manuscrites : CHARLES HOYAU sculpteur, le grand maître de l'école Mancelle, article "Patrimoine" de la revue MAINE DECOUVERTES n° 23 de décembre 1999, janvier et février 2000.
    Lecture de la totalité de l'ouvrage LA SARTHE ET SES RICHESSES de André LIGNE et Gilles KERVELLA des Editions de la Reinette.
    revue historique et archéologique du Maine - 1956/77.
    récit sur la fabrique de FILLE source bibliographique de l'HISTORIQUE DU MAINE

    extraits sur l'histoire de GUE-SEELARD de Monsieur André GOBENCEAUX et remis, en son temps, au Maire de FILLE, Monsieur Gérard CHOISNET.



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