• Entre le soleil qui flamboie et la route qui poudroie Charles VI dit "Le Bien Aimé" chevauchât... en direction de Malicorne, alors, bien sûr, comme il faisait chaud, la tête lui tournât mais il avait revêtu une tunique de velours et un chaperon de vermeil écarlate qui lui couvrait bien la tête : une "tenue très estivale" que l'on appelait une "jacque" ; enfin, non ce n'était pas vraiment la tenue idéale quand on crève de chaleur.

    Avant d'atteindre la forêt de Longaulnay, surpris, effrayé par un drôle d'individu en haillons, il fit une démonstration de ses talents de guerrier et en deux coups de cuiller à pot, deux de ses valets passèrent de vie à trépas et il en blessa deux autres qui trépasseront plus tard ; alors là, l'expédition est terminée : et le roi devient
    fou
    ...

    Pin It

    votre commentaire

  •  

    Le destin de Charles VI se scella dans la forêt de Longaulnay, près de Buffes

     

     

    Le destin de Charles VI se scella dans la forêt de Longaulnay, près de Buffes

     VEUILLEZ CLIQUER SUR LE DOCUMENT CI-DESSUS AFIN DE POUVOIR LE LIRE DANS SON ENTIER 

    (au 3ème paragraphe LAURENT DECAUX précise dans sa publication "Aux abords du Mans, entre Fillé et Guécelard ...").

    *

     

     

     

    Durant la Renaissance : voilà une drôle d'histoire ! sacré roi à l'âge de 11 ans à la mort de son père Charles V, Charles VI prend réellement le pouvoir à l'âge de 20 ans en congédiant ses oncles qui avaient assuré la régence mais qui avaient pillé le trésor royal et assommé d'impôt le bon peuple. Autant dire que pour les ducs de Bourgogne, Berry, d'Anjou, de Bourbon... la pilule est amère mais depuis il est surnommé Charles "Le Bien Aimé" par ses sujets. Son grand-père Jean II le Bon (le père de Charles V) qui est d'ailleurs né comte du Maine au château du Gué de Maulny près du Mans avait créé une ordonnance établissant le franc en 1360.

    Car ce nouveau roi, trop jeune pour gouverner, se laissa néanmoins dominé par ses oncles qui commirent tant d'exactions qu'en 1382, les Parisiens massacrèrent à coups de maillets les collecteurs d'impôts ; ce fut l'insurrection des Maillotins et pour calmer les esprits, Charles VI voulut rappeler les conseillers de son père, gens de petite maison qualifiés de Marmousets par les grands seigneurs. Pour se débarrasser de ces Marmousets, les nobles essayèrent d'assassiner l'un d'entre-eux, le connétable Olivier de Clisson et c'est en vue de punir le meurtrier réfugié en Bretagne que Charles VI entreprit son expédition.

    Nous sommes donc en 1392, Charles VI a 24 ans. Il est donc roi de France de la dynastie des Valois et, à la tête de l'armée royale, le 5 août, il quitte LE MANS pour la Bretagne dans une expédition punitive.

    Le roi et son escorte quittent la ville après la messe du matin. Or, ce matin du 5 Août 1392, une chaleur caniculaire écrase notre bonne ville du Mans et la campagne environnante.

    La troupe se met en branle vers 9 ou 10 heures du matin, prend la direction de Malicorne et entre dans les bois de Buffes avant d'atteindre la forêt de Longaulnay. Son armée est impressionnante, on y compte pas moins de 265 chevaliers, 2267 écuyers, 146 archers, 48 compagnies d'arbalétriers et la sphère privée du Roi. Cette armée traverse la forêt du Mans en sortant par le gué de Maulny pour rejoindre Arnage et le chemin aux bœufs. On passe non loin de la maladrerie" de saint-gilles". A l'ouest de Guécélard, la troupe s'engage dans les bois que Huet de Buffes connaît comme sa poche.

     Pour lui c'est un honneur de montrer aux notables, seigneurs et chevaliers accompagnant l'armée de leur faire faire un court détour vers son château-refuge de Buffes d'où chacun peut
    admirer le beau petit village de FILLÉ. Puis après ce coup d'œil sur le site ils partirent dans la forêt de Longaulnay. Les chevaux marchent mal dans le sable et soulèvent la poussière. Derrière le Roi marchent ses oncles, les ducs de Berry, de Bourgogne, Philippe d'Artois et de Navarre. et c'est à cet endroit que survient un incident, en plein midi, alors que le soleil est à son zénith.

    Un excité à la figure hideuse sortit d'un buisson lui cria, en empoignant la bride de son cheval, "Arrêtes, Noble Roi, tu es trahi ! ". le Roi fut fort troublé de cette apparition ; sa tête qui était très faible en fut ébranlée. Cependant, on continua à marcher ; la forêt passée, on se trouva dans une grande plaine de sable où les rayons du midi étaient plus brûlants encore. Un des pages, assoupi sous l'effet de la chaleur, s'étant endormi, la lance qu'il portait, tomba sur le casque et fit soudainement retentir l'acier. Alors là, le roi sort de sa torpeur et on le vit, se lever sur ses étriers : il croit tomber sur une embuscade, il se saisit de son épée, pressa les éperons de son cheval  et s'élança en criant : "En avant !  sur ces traîtres, ils veulent me livrer aux ennemis !".

    Chacun s'écarta en toute hâte, pourtant pas si tôt que quelques-uns furent blessés ; on dit même que plusieurs furent tués, entre-autres, un bâtard de Polignac.  Le frère du Roi, le duc d'Orléans, se trouvait là tout près ; le Roi court sur lui, l'épée levée et allait le frapper : "Fuyez mon neveu d'Orléans, s'écrie le Duc de Bourgogne, Monseigneur est dans le délire. Mon Dieu, qu'on tâche de le prendre !" Mais il était si furieux que personne n'osait s'y risquer ! on le laissait courir çà et là et se fatiguer, en poursuivant tantôt l'un, tantôt l'autre. Enfin, quand il fut lassé et trempé de sueur, son chambellan, Charles de Martel, s'approcha par derrière et le prit à bras le corps ; on l'entoura, on lui ôta son épée, on le descendit de cheval, il fut couché doucement par terre.

    On défit sa jacque, , son frère et ses oncles s'approchèrent, ses yeux fixes ne reconnaissaient personne : les chaleurs du mois d'août ajoutées à la fatigue du voyage avaient dérangè entièrement son cerveau. "Il faut retourner au Mans dirent les ducs de Berry et de Bourgogne, voilà le voyage en Bretagne fini". 

    Et  on le ramena au Mans ligoté sur un chariot à bœufs gentiment prêté par le seigneur du château des Perrais, sans mouvement, sans parole et il restera dans la capitale de la province du Maine jusqu'au 18 août.

    A la suite de cette folie, Charles "Le Bien Aimé" devient Charles VI "Le Fol" et une terrible guerre civile éclata entre deux partis ennemis celui des Armagnacs et celui des Bourguignons. Charles VI mourut en 1422.





     


    Entre le soleil qui flamboie et la route qui poudroie, Charles VI dit "Le Bien Aimé" chevauchât... en direction de Malicorne, alors, bien sûr, comme il faisait chaud, la tête lui tournât mais il avait revêtu une tunique de velours et un chaperon de vermeil écarlate qui lui couvrait bien la tête : une "tenue très estivale" que l'on appelait une "jacque" ; enfin, non ce n'était pas vraiment la tenue idéale quand on crève de chaleur.

    Avant d'atteindre la forêt de Longaulnay, surpris, effrayé par un drôle d'individu en haillons, il fit une démonstration de ses talents de guerrier et en deux coups de cuiller à pot, deux de ses valets passèrent de vie à trépas et il en blessa deux autres qui trépasseront plus tard ; alors là, l'expédition est terminée : et le roi devient
    fou
    ...
     


    Une statue équestre en plâtre retouché à la cire le représente au musée du Louvre, département des Sculptures, oeuvre d'Antoine-Louis Barye, dans cette traversée de la forêt du Mans, effrayé (en réalité cette scène eut lieue dans la forêt de Longaulnay aux environs de Fillé et de Guécélard).




    Extrait d'un article de O.F. sur un ouvrage publié par Laurent DECAUX sur la folie de Charles VI  alors qu'un ermite s'est approché du roi entre Fillé et Guécelard (sic).

    Sources Bibliographiques : Dictionnaire topographique, historique et statistiques de la province du Maine de J.R. Pesche
    - Histoire de la Province du Mans collections Médiathèque Louis Aragon
    - Histoire des Chevaliers Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
    - Sur l'épisode le plus connu des passages des rois de France au Mans et qui reste celui du coup de folie du roi Charles VI : l'article "ET LE ROI DEVINT FOU" de la revue MAINE DECOUVERTES n° 20 de second trimestre 1999.
    ainsi que l'article des 18 Rois de France en province du Maine signés Philippe Bouton, Alain Moro, Daniel Etoc, Jacques Chaussumier et Jacques Gohier et que ce dernier situe aux alentours de Fillé et de Guécelard dans la fameuse forêt de Longaulnay . article paru dans le premier numéro de 2001 de la Vie Mancelle et Sarthoise.
    - sources et références manuscrites : archives départementales de la sarthe ainsi que Gallica Bnf.fr "Géographie du Maine".
    - passage de Louis XIII au Chateau de Buffe ; source et information : mémoire de D. LAPORTE-BEUCHER.
    - archives de la Mairie de FILLE
    - illustrations et informations sur livre d'histoire classe de 5° des Cours Complémentaires, RENAISSANCE-MOYEN AGE de E. PERSONNE ET P. MENARD des Editions NATHAN publié en Novembre 1958.
    - lecture complète de l'Union Historique et littéraire du Maine d'Ambroise Ledru n°10
    - lecture complète de la Revue Historique et Archéologique du Maine, 3ème série, tome 12.
    autre source bibliographique :
    - extrait d'un article "Un aspect de la Peste de 1626 dans le Haut-Maine" de Caroline Delaperelle dans les Malheurs du Temps publié par la revue culturelle et touristique du Dépt de la Sarthe n° 343, second trimestre 1999.
    - extraits du livre écrit par Monsieur André GOBENCEAUX sur la commune de GUECELARD "GUE-SEELARD" et remis au Maire de Fillé.-

    extraits des Données Chronologiques remises par Pierre Gouet au Maire de Fillé (Pierre Gouet 2005-2006).

    LIENS :

     

     

    e-corse

    le magicien.biz

    annuaire-elististe-sites-web.001ordi

    annuaire.itg-consultant-internet catégorie culture

    Arts et Cultures

    Pin It

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique