• Le temps des Croisades à Fillé

    Le temps des Croisades à Fillé

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    Le temps des Croisades à Fillé

    Photo ci-dessus et paragraphe précédent : En Octobre 1999 eut lieu dans le cadre du Manoir de la Beunêche une reconstitution historique de l'époque médiévale retraçant  histoire et intrigues dans ce manoir au temps des moines de la Couture et de ceux du prieuré de Loroux. Une fête brillante intitulée "La légende de l'anneau de la Bunayche" mise en scène par des bénévoles de Fillé et Roëzé en présence d'une foule nombreuse.

    En 1095, un pape français, Urbain II, prêcha la Croisade au concile de Clermont pour la délivrance de Jérusalem car à Jérusalem se trouvait le tombeau du Christ. Il fut secondé dans son oeuvre par le moine, Pierre l'Ermite et au milieu d'un grand enthousiasme ponctué des cris de "Dieu le veut !", une foule de gens promit de partir. A côté de milliers de pauvres gens qui partaient vers l'Orient, la féodalité dirigée par Godefroy de Bouillon organisa l'expédition. Hélas, la croisade populaire conduite par Pierre l'Ermite et partie la première périt presque tout entière en Asie Mineure, massacrée par les Turcs, peuple asiatique venu du Turkestan et musulmans fanatiques qui rendaient difficile tout pélerinage.

    (source : extrait du livre d'histoire de la classe de 5° concernant le Moyen âge par E. Personne et P. Ménard de mai 1957, page 93).

    Le pape Urbain II pour appuyer la mobilisation et assister au départ de la première croisade aurait séjourné au Mans du 16 au 19 Février 1096. Par les chemins boueux et dangereux du royaume de France, le souverain pontife ne se déplaçait jamais seul ; il avait une bonne avant-garde de soldatesque armée jusqu'aux dents, bardée d'armures imposantes et flanquée de lourdes épées et lances, chargée d'ouvrir le chemin et de chasser les importuns. Une forte escouade de nobles avec leurs gents d'armes, leurs écuyers suivaient tandis que les cardinaux, les nonces apostoliques, les évêques et les moines encadraient le chef de la chrétienté.

     

    Quelques jours auparavant, de passage à Sablé le 14 Février 1096, le pape Urbain II souhaita se recueillir quelques temps dans le modeste cloître de Solesmes et rendre visite à Hoel, évêque du Mans, fugitif et réfugié chez les moines qui attira une foule considérable dans l'abbaye pour lui témoigner sa vénération.




     

    LE PAPE URBAIN II


     

    Ainsi, pour la première croisade, un long cortège bruyant de chars à boeufs, de bourricots lourdement chargés, transportait toute l'intendance, de gros coffres bourrés d'ornements du culte, d'ustensiles de cuisine et de nourriture. 

    Suivait le corps des services ; en général des paysans ou paysannes, des enfants interpellés par les sermons enflammés de prédicateurs plus ou moins fanatiques formés par le moine Pierre l'Ermite. Ces pauvres gens avaient vendus leurs maigres biens pour répondre au dictat d'Urbain II "Dieu le veut !".

    Des hommes d'armes, des lanciers, des cerfs enrôlés de force par leurs seigneurs fermaient le banc pour éviter au riche convoi de se faire attaquer par l'arrière par des bandits de grands chemins. Toute cette armée dut emprunter la voie romaine qui "frôlait" la Sarthe.

    C'est dans ce contexte que Jacquelin de Jalesne, de Maillé, premier noble cité comme possesseur du fief de la Beunêche rendit humble hommage au saint homme mais, trop jeune pour participer à la première croisade, il aurait proposé quelques hommes forts de
    FILLE, de solides gaillards soustraits à leur famille, pour former la petite troupe de guerriers qui accompagnait le convoi durant ce long voyage vers la terre sainte.

     

    Ces paragraphes concernant le pape URBAIN II sont extraits des Données chronologiques remises par Pierre Gouet au Maire de Fillé (Pierre Gouet 2005-2006).

     

     

    LE MANOIR DE LA BEUNÈCHE

    Le temps des Croisades à Fillé

     

    Le temps des Croisades à Fillé

    extraits de la Revue Archéologique et Historique du Maine (année 1932) Source : BNF.Gallica

     

     
     
     
    Manoir de la Beunèche avant la dernière guerre
     
     

    En 1167, première trace de l'existence du domaine de la Bunayche ; le nom de Bunayche apparaît dès le XII° siècle dans un   accord conclu entre les moines de la Couture et ceux du prieuré de Loroux (pays angevin). Le blason des De Jalesnes : d'argent à 3 roses de gueules boutonnières d'or, posées 2 et 1.

     

     

    Le temps des Croisades à Fillé

     

    extrait de la Revue Archéologique et Historique du Maine (année 1932) Source : BNF.Gallica

     

    Les de Jalesnes appartenaient à une famille de chevalerie qui portait depuis le XI° siècle le nom d'un fief et seigneurie du même nom à Vernantes en Anjou. Cette terre fut érigée à leur profit en Marquisat par lettres-patentes en décembre 1634. Cette famille s'est implantée dans le Maine, à Roezé sur Sarthe, au milieu du XV° siècle et y a habité le manoir de la Beunêche(*) pendant deux cent ans. Les de Jalesnes se sont éteints en 1642. Le seigneur de la Beunêche était l'un des personnages les plus importants lors de la course des lances à la procession des Rameaux de la Ville du Mans.

    Il eut trois fils dont l'aîné, Claude de Jalesnes, est présumé avoir construit l'ancien manoir de la Beunêche sur lequel se trouvent sculptés sur les lucarnes et sur la porte, les écussons de Jalesnes, accolés de Vendômois et de Jalesnes, surmonté du chapeau d'abbé. De son mariage sont issus deux enfants dont une fille, Charlotte et un fils, Michel qui est probablement le père de Charles, marquis de Jalesnes. Ce personnage né en 1588, décède e 1642 ne laissant que deux filles. Avec elles s'éteignait la maison de Jalesnes.

     

     

    Scan

    La fête des Lances a lieu traditionnellement tous les ans à Champagné près du Mans le jour des Rameaux. Cette fête médiévale date de 1530 environ et commence le matin par une procession où le Christ en croix, porté sur un brancard par quatre hommes, est escorté par douze lanciers. Cette procession est suivie de la messe de la Passion. L'après-midi a lieu le défilé puis le bris des lances où chaque lancier doit ficher la pointe ferrée de sa lance dans le poteau de la quintaine.

     

    *) Etabli sur l'antique chemin d'Etival à Parigné, les seigneurs d'autrefois établirent le manoir de la Beunêche, son moulin et ses vastes dépendances dont l'existence remonterait à 1167 mais les descendants des de Jalesnes firent sans doute reconstruire le manoir et le moulin tels qu'ils existent aujourd'hui. 

    (source CHRONOLOGIE HISTORIQUE DU MAINE - Médiathèque du Mans).

     

     

     

    Après une deuxième Croisade qui, dirigée par Louis VII de France, aboutit à un échec devant Damas car les attaques des Turcs devinrent plus menaçantes et Saladin 1er s'emparant de Jérusalem, Frédéric Barberousse, empereur d'Allemagne, Philippe Auguste, roi de France et Richard Coeur de Lion, roi d'Angleterre, entreprirent en 1189 la troisième Croisade. Mais Frédéric Barberousse se noya dans une rivière d'Asie Mineure et les Croisés Allemands se dispersèrent, Philippe Auguste plus soucieux de la Maison capétienne que de la Terre Sainte revint en France et Richard Coeur de Lion fut blessé. Richard et Saladin parvinrent à un accord pour Jérusalem en 1192 au terme duquel la ville de Jérusalem resta musulmane mais serait ouverte aux pèlerins chrétiens.  

    (source : extrait du livre d'histoire de la classe de 5° concernant le Moyen âge par E. Personne et P. Ménard de mai 1957, page 93).

     

    Ainsi, donc, en 1167, on trouve une première trace de l'existence du domaine de la Beunêche alors que le seigneur Jacquelin de Jalesnes, de Maillé, de la Beunêche et de Gilbourg répondait aux appels vibrants de Saint Bernard de Vézelay. Devenu Chevalier du Temple, Jacquelin participe donc à la troisième croisade. Le 3 Juillet 1187 au pied des collines de Hittin, près du Lac de Tibériade, Saladin le Grand remporte une victoire sur les armées franques desservies par l'incompétence du roi de Jérusalem, Guy de Lusignan, la trahison du grand-maître des Templiers, Gérard de Ridefort et la brutalité de Renaud de Chatillon. Cernés, les chrétiens se battent avec héroïsme. Jacquelin de Jalesne, Chevalier du Temple, reste seul debout sur le champ de bataille mais son cheval abattu sous lui l'entraîne dans sa chute. Il se relève et la lance à la main, continue à repousser l'ennemi qui, devant sa bravoure, lui propose de partir à sa guise, libre.

    Jacquelin refuse et continue de se battre mais ayant perdu trop de sang, il meurt.

    Les Turcs, subjugués par son courage, se partagent les lambeaux de ses vêtements pour en faire des reliques.

    Les Paragraphes en lettres bleues  concernant l'épopée de Jacquelin de Jalesnes près du lac de Tibériade sont extraits des Données chronologiques remises en leur temps par Pierre Gouet à G. Choisnet, Maire de Fillé (Pierre Gouet 2005-2006).

     








     

     

    La bataille de Hattin




    sources :

    Les premiers paragraphes concernant le pape URBAIN II  et ceux concernant Jacquelin de Jalesnes près du lac de Tibériade sont extraits des Données chronologiques remises par Pierre Gouet au Maire de Fillé (Pierre Gouet 2005-2006).

    essai historique sur l'abbaye de Solesmes et Dom Prosper Guéranger, ouvrage paru en 1846.

    livre histoire classe de 5° des Cours Complémentaires
    Moyen-Age - Renaissance E. Personne et P. Ménard des Editions Nathan
    Imprimé aux Editions Tardy-Bourges en Novembre 1955.



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